[Spoiler] L'Héritage de la Reine du Radium

[Confrérie du Radium]

Un sujet pour discuter du scénario l'Héritage de la Reine du Radium, disponible dans le supplément Aux Confins du Merveilleux-scientifique.

MJ : c'est ici que vous pouvez discuter entre vous de la façon dont vous comptez le faire jouer, y déposer vos compte-rendus de parties, poser vos questions, etc.

Au menu de cette aventure : les funérailles de Marie Curie, le début des intrigues pour sa succession, un secret confié aux PJ...

[Olympia Spalanzani]

Bonjour,

j'ai masterisé ce scénario ce weekend avec 3 joueurs dont voici les personnages :
(courage et remerciements à ceux qui liront ce long compte rendu jusqu'au bout)

Constantin Rokossovski : ancien responsable du projet méchanoïde pour nous autres au début des années 20, a quitté le projet en découvrant les volontés d'expérimentation de greffe d'armure directement sur des soldats et s'est enfui avec les dossiers de recherches ainsi qu'un prototype d'armure de mécanoïde amélioré. Expatrié en France, il est devenu depuis un agent de renseignement du CID.

Luc de Monfreid : Fils du célèbre explorateur et contrebandier Henry de Monfreid, la vie de Luc changea du tout au tout le jour où recevant un étrange bracelet ancien accompagnée d'une lettre de son père lui intimant de mettre le bracelet et de fuir, il découvre qu'il ne peut plus retirer le dit bijou. Pire il lui octroie la capacité d'invoquer La Valkyrie et déesse nordique Freyja au prix d'une dépense plus ou moins considérable d'énergie vitale.

Edgar Voight : journaliste et tête brûlée. Ancien correspondant de guerre lors de la Der des Der, s'est donné pour objectif de découvrir la vérité coûte que coûte, dénonçant d'une plume enflammée, magistrats véreux, politiciens corrompus et fascistes de toute l'Europe. Sa fougue lui ayant évidemment valu de ne pas se faire que des amis, il dispose néanmoins d'un étrange don lui permettant de modifier la forme de ses mains à sa convenance. ce qui en fait un polymorphe des mains, très pratique lorsqu'il s'agit d'ouvrir une porte sans clé ou de trouver une arme de fortune face à un agresseur zélé.


C'est donc le 4 juillet 1934 que début ce scénario avec l'annonce de la mort de la Reine du Radium. Constantin l'apprenant à la station condamnée "Pont de l'Alma" et base secrète des "Investigateurs de l'étrange" de la bouche du professeur Nattier leader du club. Luc de Monfreid au bureau du professeur d'archéologie dont il est l'assistant à la Sorbonne par la radio et Edgar Voight par téléphone de la bouche même d'Irène Curie ... Tous trois reçoivent leur invitation à l'enterrement deux jours plus tard.
Constantin reçoit immédiatement une convocation du CID, le Nyctalope lui annonçant qu'il le sait invité à l'enterrement, qu'ils s'y retrouveront et qu'il est lui-même désigné comme successeur de Marie Curie, encore que cela ne soit pas officialisé.

Lors de l'enterrement, chacun présente ses condoléances à la famille et certains invités ont durant la cérémonie quelques mots pour celle qui fut la protectrice de Paris. Edgar Voight qui eut l'occasion d'interviewer Marie en son temps est invité par Irène (à moins que ce ne soit un MJ sadique, fan d'improvisation) à dire quelques mots à la mémoire de sa mère.
Quelques bafouillements plus tard, tout le monde se disperse et Edgar décide de rester seul sur la tombe, afin d'y déposer une rose et d'offrir à la Reine du Radium un hommage plus personnel.

Quelques jours plus tard, la journée à la mémoire de Marie Curie a lieu dans la demeure familiale à Sceaux. Tandis qu'Edgar Voight s'offre quelques joutes verbales acides avec des politiciens présents sur lesquels il avait eut l'occasion d'écrire quelque article, Luc de Monfreid, accompagné de Freyja est approché par Léo St Clair qui aimerait les voir rejoindre les rangs du CID. Il reçoit alors un accueil poli, bien que distancié. Constantin enfin, s'offre le luxe de quelques verres de Vodka en écoutant les anciens collègues de Marie Curie à l'Institut du Radium parler sciences. Edgar fait la connaissance de Jean Séverac avec qui ils échange quelques mots et une complicité se noue rapidement. Luc de Monfreid écoute les aventures narrées par Palmyre et les présentations sont faites. A noter un instant de gêne lorsque les présentations sont faites: Palmyre semble reconnaître Freyja, rougit tout en balbutiant "mais... tu...". La déesse Vierge joue alors l'innocente lorsqu'elle est interrogée sur la nature des rapports qu'elle a pu entretenir avec la puissante sorcière et nie l'avoir jamais rencontrée ... (note aux joueurs: ne laissez jamais un MJ prendre le contrôle de vos chimères)

Vient le moment où Irène s'approche des personnages, souhaitant s'entretenir avec eux en privé. Elle leur remet alors la lettre annonçant les dernières volontés de la Reine du Radium concernant la Brigade Chimérique et Jean Séverac puis quitte le bureau, leur laissant le loisir de la lire en privé. Ils échangent quelques mots et brûlent immédiatement le document, conservant précieusement la clé. Edgar entend alors du bruit derrière la porte et surprend François Juligard espionnant par le trou de la serrure, l'attrapant au col il lui demande de se justifier. Ce dernier bafouille, révélant dans un élan de fierté son identité. Il profite d'une question posée au journaliste pour prendre la poudre d'escampette.

Les joueurs rentrent alors à leur repaire. S'interrogeant d'abord durant plusieurs jours sur la décision qu'ils ont à prendre. Si Constantin, fidèle au CID propose de dévoiler l'identité de la Brigade Chimérique au Nyctalope, arguant qu'il saura quoi faire, ses deux compagnons s'y opposent formellement. Le jeune Luc de Monfreid estime pour sa part qu'il faut respecter les dernières volontés de Marie Curie et injecter à Jean Séverac l'isotope radioactif qui mettra en sommeil les Chimériques. Edgar Voight lui, estime qu'il faut tout révéler à Séverac et lui laisser faire le choix lui-même, quelque soit sa réaction, la vérité doit primer sur le reste.

Le lendemain Constantin est de nouveau convoqué à Montmartre dans le bureau du Nyctalope.
Au milieu de l'obscurité la plus totale, celui-ci exige de savoir ce qu'il s'est passé dans le bureau d'Irène Curie à l'Institut du Radium. Il n'ignore pas les relations de Rokossovski avec les autres joueurs ni son appartenance à ce "minable petit Club d'amateurs". Il sait également qu'une lettre de Marie Curie leur a été transmise et lui demande de lui remettre. Constantin s'en sort habilement, annonçant qu'il a effectivement pris connaissance de ce document mais qu'après l'avoir donné à ses compagnons il ne sait pas ce qu'il est devenu.

Après maintes discussions, il est décidé de terminer la formule dans le laboratoire secret de Marie Curie afin d'obtenir le sérum. Ils se sentent alors observés mais n'arrivent pas à déceler la présence de l'agent du CID Jacques Tremblot. En revanche, en route pour le laboratoire, rue Voltaire ils s'aperçoivent qu'une voiture les suit. Après maintes manoeuvres pour semer et piéger l'individu à travers tout Paris. "Les Investigateurs de l'étrange" percutent en marche arrière la voiture de François Juligard. Revêtu de son armure de Mécanoïde, Constantin soulève le scientifique de terre pour le faire passer aux aveux. Refusant de parler, il fait usage de ses réacteurs et s'élève à une dizaine de mètres au dessus du sol pour le faire avouer. Quelques larmes et un pantalon trempé plus tard, il avoue finalement les espionner, les soupçonnant de vouloir faire disparaitre la Brigade Chimérique en inhibant les pouvoirs de ceux-ci conformément à ce qu'il pense être la volonté qui leur a été léguée par Marie Curie dans son testament. Ils l'abandonnent, nu comme un verre au milieu de la rue et se rendent quand même au laboratoire non sans avoir remarqué qu'ils se sentaient toujours observés.
Une fois au laboratoire, ils découvrent la formule inachevée de l'isotope et décide de la recopier en inversant quelques caractères histoire qu'elle soit incompréhensible à quiconque réussirait à la leur dérober.

S'estimant toujours observés, ils décident de dormir ensemble au logement d'Edgar, dans le cas où quelqu'un essayerait de s'en prendre à eux. La précieuse formule est confiée à Constantin, qui la dissimule soigneusement à l'intérieur de son armure...
En arrivant ils constatent que la porte est déjà ouverte et que l'appartement est "étonnamment" bien rangé. Après avoir appelé sa secrétaire, et vérifié qu'elle n'est pas à l'origine de ce nettoyage intempestif, ils supposent que quelqu'un a fouillé avec soin les affaires du journaliste.
Ils décident de se coucher mais de rester sur leur garde.
Dans le courant de la nuit, Constantin s'aperçoit qu'un homme l'observe dans sa chambre. Il s'agit de Jacques Tremblot qui se présente comme étant l'agent du CID chargé de les surveiller et lui annonce qu'il a rendez-vous au CID le lendemain. Au matin Constantin choisit de ne rien révéler à ses compagnons de son entretien avec l'espion, ni de son rendez-vous au CID (bien que les joueurs sachent qu'un homme se trouvait dans sa chambre et que quelque chose s'y est passé).

Prétextant une course au repaire, il se rend en réalité à la forteresse de Montmartre au bureau de Léo St-Clair. Il croise Jacques Tremblot qui le salue dans le couloir, sortant du bureau du Nyctalope. Ce dernier invite Constantin à s'asseoir et lui demande sans préambule de remettre la formule de l'isotope au chef du service scientifique en n'omettant pas de lui indiquer les caractères à interchanger sur le document, ce qui laisse le personnage pantois.
Il se fait ensuite interroger par le nouveau protecteur de Paris avec insistance quand à la nature de cet isotope. Il lui fait ainsi avouer qu'il est destiné à Jean Séverac conformément à la volonté de Marie Curie de stabiliser l'état de santé de son patient récemment sorti du coma. Le Nyctalope se contente alors de cette explication.

Pendant ce temps, ces deux camarades se rendent à l'hôpital américain de Neuilly dans l'intention de discuter avec Jean Séverac et de réussir à deviner quelle serait sa réaction s'il venait à découvrir qu'il était la Brigade Chimérique. Après quelques péripéties rocambolesques avec la standardiste des urgences qui retransmet 1/3 du message originel pour 2/3 de son propre cru à l'intéressé, celui-ci accepte tout de même de recevoir Edgar et Luc dans son bureau. Là, ils prétendent lui rendre visite à la demande de Marie Curie qui, dans ses dernières volontés exprimait aux personnages son désir de veiller sur l'état de santé de Séverac, lequel répondra habilement qu'il travaille dans un hôpital et qu'il n'est pas de meilleur endroit pour veiller sur son état de santé. Dans un second temps, ils essayent habilement de lui exposer, au fil de la conversation, un problème qui leur a été soumis, à propos d'une de leur connaissance qui l'ignore mais renferme en elle une formidable puissance, peut être même capable de sauver l'Europe si la situation politique prenait une tournure dramatique. Ils se demandent à voix haute quel choix ils devraient faire. Libérer cette puissance et sacrifier la vie de cette personne pour le bien commun ou lui laisser le droit de vivre sa vie normalement ? Jean ne leur est malheureusement pas d'une grande aide ... Il les invite toutefois à le rejoindre le surlendemain au soir à un concert donné au bar de la Chandelle Verte à Saint Michel, ce qu'ils acceptent.

Ils décident donc de partir, chacun vaquant à ses activités. Au cours de celles-ci Luc de Monfreid se dit qu'il devrait faire un saut à la Sorbonne et justifier de son abandon de poste au cours des dernières 48h. Il y croise sa titulaire qui se nomme (à la demande du joueur) Sidney Fox laquelle lui assure que ce n'est pas grave avant de se figer lorsqu'elle aperçoit Freyja. Elle semble la reconnaître, rougit, puis trouve rapidement une excuse pour s'éclipser. Une fois encore Freyja nie toute relation avec cette " insignifiante mortelle", mais le doute persiste ( ... quand à la virginité légendaire de la déesse). Dans le bureau, Luc croise la secrétaire du professeur Fox, Claudia (comment ça plagia ?) qui lui annonce avoir pris son après-midi pour aller faire les boutiques, son père lui ayant fait une avance sur salaire. Elle glisse au passage qu'elle se rendra elle aussi au bar de la Chandelle Verte.

Les joueurs décident ensuite de se retrouver à l'Institut du Radium. Il est grand temps d'avoir l'avis d'une personne responsable, peut être même celui d'une Curie. Ils espèrent qu'elle pourra les aider à achever la formule de l'isotope et peut être à prendre une décision.
En effet, ils soumettent leur problème à Irène dans les mêmes termes qu'à Séverac. Celle-ci, disposant d'un peu plus d'éléments que Séverac comprend que cela a un rapport avec le testament de sa mère. Bien sûr, elle se range plutôt à l'avis qu'il faut suivre ses dernières volontés mais ne saisissant pas tout à fait les enjeux, elle regrette de ne pouvoir davantage les aiguiller sur un choix qui leur a été confié et que personne ne pourra prendre à leur place.
Finalement, ils décident de tout lui révéler (voilà une chose qui n'était pas prévue dans le scénario du livre !!!). Celle-ci est quelque peu choquée mais semble prendre la nouvelle plutôt bien. Elle leur dit qu'il lui faudra une bonne semaine pour réussir à mettre au point la formule et les invite à la laisser se mettre au travail avant de les raccompagner vers la sortie. Elle accepte au passage de se joindre à eux le lendemain soir au bar de la Chandelle Verte.

La fameuse soirée arrive et c'est dans une ambiance mondaine que nos héros retrouve Séverac mais également Claudia, au bras du timide collègue du professeur Fox, Nigel Bailey ainsi qu'Eve Curie. La soirée se déroule normalement, Constantin noyant ses difficultés d'agent double au bar avec Eve qui n'est pas en reste en terme de descente d'alcool tandis que Luc est approché par un attrayant jeune homme visiblement intéressé par ses charmes, et qui n'est autre que Jacques Tremblot (avec qui il passera la nuit). Enfin, Edgar discute longuement politique internationale avec Jean Séverac en attendant l'arrivée d'Irène. Très rapidement ivre, il sera cependant raccompagné en ballon taxi par Séverac et s'endormira dans celui-ci avant d'avoir pu donner l'adresse de son domicile (une fière équipe de héros ...).
Après un réveil difficile (exception faite de Luc) où Edgar émerge à quelques dizaines de mètres au dessus de Notre Dame, son chauffeur s'étant endormi au volant, nos héros reprennent le cours de leur vie, attendant patiemment de voir s'écouler le temps que la formule soit prête à servir, si tant est qu'elle est serve.

Constantin Rokossovski est convoqué à un énième rendez-vous chez le Nyctalope qui a compris que l'isotope demandé à Irène avait un rapport avec les Chimériques et soupçonne qu'il s'agisse de les endormir conformément aux derniers souhaits de la Reine du Radium, souhait auquel il souscrit évidemment. Il est temps que le CID puisse prendre la suite annonce-t-il en ajoutant fièrement que Félifax est sur le point de les rejoindre.
Pendant ce temps Luc de Monfreid vit naïvement son idylle avec celui qui les espionne depuis le début.

Enfin, la formule est mise au point au terme de plusieurs jours. Les joueurs décident donc de de se rendre à l'Institut du Radium voir Irène Curie. La décision n'est toujours pas prise quant à l'utilisation du "traitement" sur Jean Séverac. Tandis que Constantin reste étrangement silencieux, l'idée est proposée d'injecter l'isotope à Séverac puis de lui dire qu'il est la Brigade Chimérique. On propose également de lui dire avant de voir comment il réagit pour ensuite lui injecter l'isotope s'il réagit mal et que les Chimériques se retournent violemment contre les joueurs. Enfin, la possibilité de ne rien dire à Séverac mais de simplement lui injecter l'isotope n'est toujours pas écartée.
Au terme d'un long conciliabule et avec l'aide d'Irène, les personnages en viennent à envisager d'invoquer les Chimériques, de parler avec eux de Jean, d'essayer de savoir comment il pourrait réagir selon eux, de discuter de leur droit à le priver d'une vie simple et simplement pour savoir les principaux intéressés se rangeront à l'avis de celle qu'ils protégèrent pendant 15 ans avant finalement, qu'au seuil de la mort, celle-ci d'exprime son désir de les mettre en sommeil.
Un plan est vite monté :
- voir si Irène arrive à trouver le matériel nécessaire à l'invocation des Chimères au laboratoire de sa mère,
- convoquer le docteur Séverac sous prétexte de le faire assister à une expérience (à la demande d'Irène)
- parlementer avec les Chimériques et prendre une décision.

Les joueurs proposent donc à Irène de l'emmener jusqu'au laboratoire secret de sa mère pour y étudier le matériel laissé sur place.
Alors qu'ils montent dans la voiture, Edgar Voight arrive finalement à déceler la présence de l'espion du CID : l'Anonyme, il se lance seul à la poursuite de celui-ci. Au terme d'une course effrénée il parvient finalement à le rattraper et est pris de cours par la facilité avec laquelle Jacques Tremblot est décidé à coopérer. Après tout il a joué, et s'est fait prendre. Il révèle son surnom d'Anonyme, dénonce ses employeurs, avoue ce qu'il a découvert sur les péripéties des personnages et propose de cesser de les espionner. Edgar, étant sans doute dans un bon jour, décide d'en rester là et de le laisser partir. De retour auprès de ses camarades il leur révèle la teneur de cet échange et leur confirme que les CID les espionnait (même si aucun des joueurs ne sait qu'ils ont tous rencontré la même personne dans des situations, des rôles et sous des identités différentes : collègue, amant, espion/adversaire)

Finalement c'est plus tard que prévu qu'ils arrivent, accompagnés d'Irène, au laboratoire secret de Marie Curie. Après un examen attentif des différents appareils, elle se dit que c'est réalisable mais qu'il y a une chance sur deux qu'elle fasse exploser la tête de Jean Séverac.
Les joueurs acceptent de prendre le risque, appellent le docteur Séverac et lui propose de venir assister à une expérience. Peu suspicieux, il accepte de les rejoindre une fois son service terminé. L'attente se fait longue mais finalement le "patient" arrive sur les lieux. Il ignore encore qu'il sera le sujet de la dite expérience et devient quelque peu hésitant lorsqu'on lui demande de s'asseoir sur une chaise devant l'étrange machine. Les encouragements des personnages et la présence rassurante d'Irène suffisent néanmoins à le faire obtempérer. La machine se met alors en route dans un bruit assourdissant et une puissante lumière en surgit baignant la pièce d'une teinte verte. Ainsi la chambre ardente se réouvre et en surgissent Matricia, le Baron Brun, le Docteur Sérum et enfin le Soldat Inconnu

"Nous avons franchi la Chambre ardente. Nous représentons Jean Séverac et parlons en son nom"

La tension est alors palpable. Irène est bouche bée, les joueurs aux abois, craignant d'avoir réveillé la colère des Chimères et se préparant à l'affrontement si celles-ci leur en voulait de n'avoir pas respecté les dernières volontés de la Reine du Radium.
Mais celles-ci se font plutôt rassurantes. Elles ont toujours eu confiance en Marie Curie et de même que celle-ci a fait confiance aux "Investigateurs de l'étrange", de même les Chimériques leur accorderont leur confiance. Tous s'entendent pour dire que le choix revient à Jean Séverac. Après des adieux plein de solennité, la Brigade Chimérique rejoint l'Hypermonde, nimbée d'un halo de lumière verte laissant derrière elle un Jean Séverac assit désorienté.
Les joueurs s'empressent de lui demander comment il se sent, et s'il se souvient de ce qu'il vient de se passer. Il n'en conserve malheureusement aucun souvenir. Avec une certaine douceur, ils entreprennent alors de lui faire remonter le fil de ses souvenirs les plus récents, des images qu'ils gardent en mémoire avant de finalement lui glisser dans un murmure qu'il est la Brigade Chimérique.
Confus, Séverac se lève, remercie les joueurs de le lui avoir révéler. Il dit également avoir besoin de réfléchir avant de s'excuser et de quitter précipitamment l'appartement.
Irène, restée jusqu'alors muette s'avance vers les "Investigateurs de l'étrange" et leur dit que c'était sans doute la meilleure chose à faire.



Ainsi s'achève cette partie de jeu de rôle, dans l'incertitude de demain.
j'ai pris beaucoup de plaisir à jouer ce scénario. D'autant plus que mes joueurs (qui ont pour deux d'entre eux déjà eu l'occasion de jouer à la Guerre des Vampyres et à De main Morte) ne se sont pas sentis frustrés de n'avoir pas ou peu utilisés leurs capacités surhumaines. Pour ma part j'ai beaucoup apprécié la dimension rôle play assez indispensable au scénario qui permet, malgré son sujet capital, offre une grande liberté aux joueurs et au MJ dans la mesure où il y a peu de choses à faire mais où ces tâches revêtent une importance toute particulière et où la responsabilité des joueurs quant au devenir de l'Europe est très nettement engagée.
Egalement beaucoup d'échanges intenses avec le Nyctalope, Irène Curie, Jean Séverac et la Brigade Chimérique elle-même, à noter également quelques joutes verbales et des situations cocasses aisément permises par le scénario.
Conclusion : L'immersion fut totale !

Je recommande ce scénario et considère cette partie comme l'une des plus stimulantes qu'il m'ait été donné de masteriser (en témoigne la rapidité avec laquelle apparait ce compte rendu) !
A bon entendeur


Olympia S.

[Rom1]

Voilà qui fait plaisir !

J'avoue qu'en écrivant ce scénario, de part sa structure inhabituelle, je n'étais pas sûr de l'accueil qui lui serait fait. Tu as très bien su le gérer en improvisant quand il le fallait (et oui, dur dur de tout prévoir).
En plus avec toutes ces allusions lesbiennes, on peut dire que l'esprit de StephLong était avec toi.

[Olympia Spalanzani]

J'avoue avoir pris un certain nombre de libertés avec les PNJs issus de la Bédé .... de même qu'avec des personnages comme Jacques Tremblot, dit l'Anonyme, plutôt taciturne et peu attrayant dans la description du supplément mais je ne rate jamais une opportunité d'encanailler mes joueurs ...

Pour ce qui est des allusions lesbiennes, là aussi ... difficile de résister lorsqu'un joueur croyant maîtriser sa chimère réalise que c'est une maîtrise très relative et tombe des nus chaque fois qu'elle ouvre la bouche comme un véritable personnage. Et puis une déesse nordique de quelques milliers d'années ne peut décemment se passer d'un background conséquent ! La nature ayant horreur du vide ...