Re: [CR] Les Mystères de l'Impossible
Posté: Mar 29 Oct 2013 03:09
Bon, je comptait boucler l'histoire en un coup, mais tant pis, ce sera pour la prochaine fois. En attendant la conclusion, voici toujours la suite de...
Après avoir déposé miss Willis à l'Hôtel Dieu, Étienne et Maximilian retournèrent au Quai des Orfèvres pour faire le point. Le docteur Martin était lui aussi revenu, son enquête ayant fait chou blanc. Le commissaire Maigret les briefa sur ce que ses services avaient pu apprendre :
Tout d'abord, on avait contacté Madame Moret, puis certains des invités de la veille, puis tous les hôpitaux de la ville. Moret avait bien été vu, en compagnie d'un homme et d'une femme non identifiés, partir prendre un taxi. Mais il n'est pas rentré chez lui, non plus qu'il a été admis à l’hôpital ; sa disparition se confirmait.
Au Louvre, l'incendie avait fait trop de dégâts pour que l'on puisse dire avec certitude s'il y avait eu vol ou non. Des empruntes avaient tout de même pu être relevées, et certains bris tenaient indubitablement du vandalisme. La thèse de l'acte criminel était ainsi validée.
Babau était inconnu des services de police de la capitale, mais possédait un casier dû à une lourde activité criminelle dans le Sud-Ouest, entre Perpignan et Carcassonne. De son vrai nom Marek Dragowski , il tirait paraît-il son alias d'une sorte de dragon folklorique de Rivesaltes. Il aurait été responsable d'une dizaine de cambriolages, destructions et incendies criminels. Son passé militaire faisait apparaître qu'il avait servi dans une unité expérimentale de surhommes, où il se distingua par sa férocité et sa sauvagerie, mais aussi par une intelligence retorse. Un homme de toute évidence à ne pas sous-estimer.
Quant au mystérieux interlocuteur d'Henri Verne, il s'agissait d'un certain Eddie Templeton, négociant en art et antiquités, aventurier et chasseur de trésors. Soupçonné de complicité avec André Malraux en 1923 pour le vol d’œuvres khmères, il avait depuis été actif en Inde, Chine, Tibet et Égypte, travaillant essentiellement pour de riches collectionneurs. Inculpé de nombreuses fois, il était toujours parvenu miraculeusement à échapper aux filets de la justice, possiblement par l'intervention de ses accointances fortunées.
La police put retrouver sa trace au Royal Monceau, mais lorsque les homme de Maigret arrivèrent, il avait déjà rendu la chambre. En interrogeant le personnel, on apprit qu'il était accompagné d'une ravissante femme d'origine indienne.
Cela s'annonçait mal. Voilà que le ravisseur présumé était introuvable ! Il vint alors une idée à Waldrip : certainement que l'antiquaire avait déjà été en contact avec Moret ; et en fouillant dans ses papiers et ses agendas, il est sûr que l'on pourrait retrouver la trace de notre homme. Et cela conduisait naturellement à une deuxième piste : si Moret savait ou trouver la Momie, c'est qu'elle se trouvait dans son inventaire. Dès lors, il ne restait plus qu'à éplucher les registres pour découvrir son emplacement, où les brigands ne manqueront pas de se rendre ! Il n'y avait plus de temps à perdre, il fallait rendre une petite visite au domicile et au bureau de Moret.
A cet instant, le commissariat reçut un appel de Miss Willis. Elle se sentait mieux, et demandait qu'on vienne la chercher à l'hôpital. Une demande bien singulière, qui étonna nos valeureux amis. Cette jeune femme, qui deux heures plus tôt se vidait de son sang, se disait maintenant en pleine forme ! Et elle demandait à reprendre l'enquête, encore ! Mais l'heure n'était pas aux tergiversations. Waldrip et Étienne partirent la chercher, tandis que le docteur Martin se rendait au Collège de France..
Rendus à l'Hôtel-Dieu, force fut pour le lord et le titi de constater qu'effectivement, et contre toute prédiction, la charmante Alicia se portait à merveille. Le diagnostic des médecins incrédules le corroborait sans doute. Et bien qu'en quittant la chambre leur regard fut attiré par une cage sur une commode contenant deux lapins morts, ils s'abstinrent de poser des questions.
Madame Moret accueillit le trio le plus chaleureusement du monde. Devant le thé et les gâteaux au beurre , nos enquêteurs lui exposèrent leurs soupçons, requérant son aide pour retrouver l'époux disparu. Incrédule, elle écouta leur thèse de l'enlèvement. Hélas, elle n'avait jamais entendu parler du sieur Templeton, et fut attristée d'apprendre qu'une belle indienne accompagnait son mari le soir fatidique. D'ailleurs, à ce sujet, il demeurait étrange que M. Moret ne se soit pas rendu à l'inauguration en compagnie de Mme Moret, et qu'elle-même ait attendu le lendemain matin pour s'interroger sur son absence.
Ici, il faut faire justice à l'honorable dame qu'est Suzanne Moret – née Camicas – qui, elle même érudite, n'est ni sotte ni démunie, mais que l'amour a pu pousser, si ce n'est à nier certaines évidences, du moins à les recouvrir d'un voile pudique.
La vérité, qu'elle avoua en s'empourprant légèrement, était qu'Alexandre Moret se montrait coutumier du fait. D'ordinaire, elle ne souhaitait pas connaître la raison de ses découchages – elle en soupçonnait déjà suffisamment la cause dans une vie conjugale devenue morne avec les ans. Et au delà d'elle même, son mari avait une réputation qu'elle s'évertuait malgré tout à préserver. C'est pourquoi elle appela Verne plutôt que la police, le directeur étant un des amis proches de l'égyptologue, et le seul dans la confidence. Touchés par la révélation, nos protagonistes demandèrent bien humblement à accéder au bureau du mari volage, ce dernier recelant à n'en point douter la clef de l'énigme. Les sachant personnes de confiance, l'estimable Mme Moret accepta de leur confier la clef.
Pendant ce temps, Ernest Martin se matérialisait au beau milieu de la place Marcelin-Berthelot, face au majestueux portail du Collège de France. Pénétrant dans l'auguste bâtiment, il se dirigea d'un pas décidé vers le département idoine. Or dans son empressement, il bouscula un homme en contresens tout aussi hâtif dont les lourds dossiers tombèrent au sol. Confus, il l'aida à les ramasser, et ce faisant, voyant le gentilhomme d'un peu plus près, trouva à son faciès une familiarité indéfinissable. Poliment, il osa s'enquérir de son identité. L'affable homme répondit avec un sourire : François Dutilleul, attaché administratif au Ministère de l'Instruction Publique. Le docteur se souvint alors s'être entretenu brièvement avec ce monsieur lors de la soirée d'inauguration. Il lui souhaita donc une bonne journée, et l'autre reparti d'un pas leste.
Parvenu au bureau d'égyptologie, il s'assura d'abord si l'on avait revu M. Moret depuis la veille, ce qui, comme on pouvait s'en douter, n'était pas le cas. Il demanda alors qu'on lui sorte des archives tout ce qui avait trait à l'inventaire des pièces rapportées de la campagne d’Égypte. La bibliothécaire s'exécuta, et revint quelques minutes plus tard avec plusieurs lourds dossier. Elle s'excusa cependant, car il manquait deux volumes. En effet, un envoyé du ministère venait à l'instant de les sortir. Grands Dieux ! Dire que cela s'était passé juste sous son nez, et qu'il n'avait rien vu ! Dépité et furieux d'avoir laissé partir l'individu sans se douter de rien, Martin allait repartir, lorsqu'un détail incongru attira son attention ; sur la banque traînait un prospectus à l'encre fanée. « Oh, c'est l'homme avant vous qui l'a laissé là », dit nonchalamment la préposée aux archives. Martin examina le tract d'un peu plus près : il s'agissait d'une réclame pour une société de chauffage au radium, « Radia-Tor », dont les locaux se situaient à Poissy. Frappé par l'évidence, le docteur déguerpit dans l'instant.
Waldrip, Alicia et Étienne investiguaient méticuleusement le bureau de l'égyptologue. Parmi les dossiers, les carnets et les ouvrages spécialisés, Waldrip identifia un ensemble de notes relatives à l'inventaire des fonds, et parvint à trouver mention de l'antique Néferothep, grand prêtre de la XVIIIe dynastie. Tandis que son comparse égyptophile étudiait les biographies pharaoniques, l'américaine feuilletait avec attention les répertoires et agendas. Ils ne recelaient rien que de très ordinaire mais, en fine connaisseuse de la psychologie masculine, elle ne se laissa pas abuser ; et, par sa sagacité, finit enfin par dénicher dans le double fond d'un tiroir un graal relié de cuir. Par égard pour M. Moret, nous n'en dévoilerons pas le contenu ; il nous suffira d'avouer qu'on y trouva le nom de Mme Ambuda, assorti du numéro de l'hôtel Royal Monceau, et d'un rendez-vous posé pour l'inauguration. Ainsi, les indices concordaient: Templeton avait bien envoyé son orientale séduire le savant en vue de son kidnapping.
A peine ces découvertes faites, que le docteur Martin accourait. Les dossiers emportés par le fonctionnaire correspondaient en tout points aux références trouvées dans les notes de Moret : aucun doute que ce Dutilleul était lui aussi un complice de Templeton. Le docteur montra alors le prospectus : il s'était renseigné, l'entreprise Radia-Tor n'existait plus depuis bien deux ans, et l'adresse corroborait les informations obtenues au Vieux Chasseur. Sans perdre une minute de plus, ils saluèrent leur hôtesse et montèrent en voiture.
Avec les Compliments du Passe-Muraille
Partie IV
Après avoir déposé miss Willis à l'Hôtel Dieu, Étienne et Maximilian retournèrent au Quai des Orfèvres pour faire le point. Le docteur Martin était lui aussi revenu, son enquête ayant fait chou blanc. Le commissaire Maigret les briefa sur ce que ses services avaient pu apprendre :
Tout d'abord, on avait contacté Madame Moret, puis certains des invités de la veille, puis tous les hôpitaux de la ville. Moret avait bien été vu, en compagnie d'un homme et d'une femme non identifiés, partir prendre un taxi. Mais il n'est pas rentré chez lui, non plus qu'il a été admis à l’hôpital ; sa disparition se confirmait.
Au Louvre, l'incendie avait fait trop de dégâts pour que l'on puisse dire avec certitude s'il y avait eu vol ou non. Des empruntes avaient tout de même pu être relevées, et certains bris tenaient indubitablement du vandalisme. La thèse de l'acte criminel était ainsi validée.
Babau était inconnu des services de police de la capitale, mais possédait un casier dû à une lourde activité criminelle dans le Sud-Ouest, entre Perpignan et Carcassonne. De son vrai nom Marek Dragowski , il tirait paraît-il son alias d'une sorte de dragon folklorique de Rivesaltes. Il aurait été responsable d'une dizaine de cambriolages, destructions et incendies criminels. Son passé militaire faisait apparaître qu'il avait servi dans une unité expérimentale de surhommes, où il se distingua par sa férocité et sa sauvagerie, mais aussi par une intelligence retorse. Un homme de toute évidence à ne pas sous-estimer.
Quant au mystérieux interlocuteur d'Henri Verne, il s'agissait d'un certain Eddie Templeton, négociant en art et antiquités, aventurier et chasseur de trésors. Soupçonné de complicité avec André Malraux en 1923 pour le vol d’œuvres khmères, il avait depuis été actif en Inde, Chine, Tibet et Égypte, travaillant essentiellement pour de riches collectionneurs. Inculpé de nombreuses fois, il était toujours parvenu miraculeusement à échapper aux filets de la justice, possiblement par l'intervention de ses accointances fortunées.
La police put retrouver sa trace au Royal Monceau, mais lorsque les homme de Maigret arrivèrent, il avait déjà rendu la chambre. En interrogeant le personnel, on apprit qu'il était accompagné d'une ravissante femme d'origine indienne.
Cela s'annonçait mal. Voilà que le ravisseur présumé était introuvable ! Il vint alors une idée à Waldrip : certainement que l'antiquaire avait déjà été en contact avec Moret ; et en fouillant dans ses papiers et ses agendas, il est sûr que l'on pourrait retrouver la trace de notre homme. Et cela conduisait naturellement à une deuxième piste : si Moret savait ou trouver la Momie, c'est qu'elle se trouvait dans son inventaire. Dès lors, il ne restait plus qu'à éplucher les registres pour découvrir son emplacement, où les brigands ne manqueront pas de se rendre ! Il n'y avait plus de temps à perdre, il fallait rendre une petite visite au domicile et au bureau de Moret.
A cet instant, le commissariat reçut un appel de Miss Willis. Elle se sentait mieux, et demandait qu'on vienne la chercher à l'hôpital. Une demande bien singulière, qui étonna nos valeureux amis. Cette jeune femme, qui deux heures plus tôt se vidait de son sang, se disait maintenant en pleine forme ! Et elle demandait à reprendre l'enquête, encore ! Mais l'heure n'était pas aux tergiversations. Waldrip et Étienne partirent la chercher, tandis que le docteur Martin se rendait au Collège de France..
Rendus à l'Hôtel-Dieu, force fut pour le lord et le titi de constater qu'effectivement, et contre toute prédiction, la charmante Alicia se portait à merveille. Le diagnostic des médecins incrédules le corroborait sans doute. Et bien qu'en quittant la chambre leur regard fut attiré par une cage sur une commode contenant deux lapins morts, ils s'abstinrent de poser des questions.
Madame Moret accueillit le trio le plus chaleureusement du monde. Devant le thé et les gâteaux au beurre , nos enquêteurs lui exposèrent leurs soupçons, requérant son aide pour retrouver l'époux disparu. Incrédule, elle écouta leur thèse de l'enlèvement. Hélas, elle n'avait jamais entendu parler du sieur Templeton, et fut attristée d'apprendre qu'une belle indienne accompagnait son mari le soir fatidique. D'ailleurs, à ce sujet, il demeurait étrange que M. Moret ne se soit pas rendu à l'inauguration en compagnie de Mme Moret, et qu'elle-même ait attendu le lendemain matin pour s'interroger sur son absence.
Ici, il faut faire justice à l'honorable dame qu'est Suzanne Moret – née Camicas – qui, elle même érudite, n'est ni sotte ni démunie, mais que l'amour a pu pousser, si ce n'est à nier certaines évidences, du moins à les recouvrir d'un voile pudique.
La vérité, qu'elle avoua en s'empourprant légèrement, était qu'Alexandre Moret se montrait coutumier du fait. D'ordinaire, elle ne souhaitait pas connaître la raison de ses découchages – elle en soupçonnait déjà suffisamment la cause dans une vie conjugale devenue morne avec les ans. Et au delà d'elle même, son mari avait une réputation qu'elle s'évertuait malgré tout à préserver. C'est pourquoi elle appela Verne plutôt que la police, le directeur étant un des amis proches de l'égyptologue, et le seul dans la confidence. Touchés par la révélation, nos protagonistes demandèrent bien humblement à accéder au bureau du mari volage, ce dernier recelant à n'en point douter la clef de l'énigme. Les sachant personnes de confiance, l'estimable Mme Moret accepta de leur confier la clef.
Pendant ce temps, Ernest Martin se matérialisait au beau milieu de la place Marcelin-Berthelot, face au majestueux portail du Collège de France. Pénétrant dans l'auguste bâtiment, il se dirigea d'un pas décidé vers le département idoine. Or dans son empressement, il bouscula un homme en contresens tout aussi hâtif dont les lourds dossiers tombèrent au sol. Confus, il l'aida à les ramasser, et ce faisant, voyant le gentilhomme d'un peu plus près, trouva à son faciès une familiarité indéfinissable. Poliment, il osa s'enquérir de son identité. L'affable homme répondit avec un sourire : François Dutilleul, attaché administratif au Ministère de l'Instruction Publique. Le docteur se souvint alors s'être entretenu brièvement avec ce monsieur lors de la soirée d'inauguration. Il lui souhaita donc une bonne journée, et l'autre reparti d'un pas leste.
Parvenu au bureau d'égyptologie, il s'assura d'abord si l'on avait revu M. Moret depuis la veille, ce qui, comme on pouvait s'en douter, n'était pas le cas. Il demanda alors qu'on lui sorte des archives tout ce qui avait trait à l'inventaire des pièces rapportées de la campagne d’Égypte. La bibliothécaire s'exécuta, et revint quelques minutes plus tard avec plusieurs lourds dossier. Elle s'excusa cependant, car il manquait deux volumes. En effet, un envoyé du ministère venait à l'instant de les sortir. Grands Dieux ! Dire que cela s'était passé juste sous son nez, et qu'il n'avait rien vu ! Dépité et furieux d'avoir laissé partir l'individu sans se douter de rien, Martin allait repartir, lorsqu'un détail incongru attira son attention ; sur la banque traînait un prospectus à l'encre fanée. « Oh, c'est l'homme avant vous qui l'a laissé là », dit nonchalamment la préposée aux archives. Martin examina le tract d'un peu plus près : il s'agissait d'une réclame pour une société de chauffage au radium, « Radia-Tor », dont les locaux se situaient à Poissy. Frappé par l'évidence, le docteur déguerpit dans l'instant.
Waldrip, Alicia et Étienne investiguaient méticuleusement le bureau de l'égyptologue. Parmi les dossiers, les carnets et les ouvrages spécialisés, Waldrip identifia un ensemble de notes relatives à l'inventaire des fonds, et parvint à trouver mention de l'antique Néferothep, grand prêtre de la XVIIIe dynastie. Tandis que son comparse égyptophile étudiait les biographies pharaoniques, l'américaine feuilletait avec attention les répertoires et agendas. Ils ne recelaient rien que de très ordinaire mais, en fine connaisseuse de la psychologie masculine, elle ne se laissa pas abuser ; et, par sa sagacité, finit enfin par dénicher dans le double fond d'un tiroir un graal relié de cuir. Par égard pour M. Moret, nous n'en dévoilerons pas le contenu ; il nous suffira d'avouer qu'on y trouva le nom de Mme Ambuda, assorti du numéro de l'hôtel Royal Monceau, et d'un rendez-vous posé pour l'inauguration. Ainsi, les indices concordaient: Templeton avait bien envoyé son orientale séduire le savant en vue de son kidnapping.
A peine ces découvertes faites, que le docteur Martin accourait. Les dossiers emportés par le fonctionnaire correspondaient en tout points aux références trouvées dans les notes de Moret : aucun doute que ce Dutilleul était lui aussi un complice de Templeton. Le docteur montra alors le prospectus : il s'était renseigné, l'entreprise Radia-Tor n'existait plus depuis bien deux ans, et l'adresse corroborait les informations obtenues au Vieux Chasseur. Sans perdre une minute de plus, ils saluèrent leur hôtesse et montèrent en voiture.