Je sais, ça fait une paye qu’on ne m’a pas vu dans les parages. Mais j’ai une très bonne excuse : ma table vient d’être emportée par les évènements de la Dernière Guerre. Tout à fait monsieur ! Depuis mon écran, je mène, tambour battant, le prequel de la Grande Nuit. Et oui, je vois GRAND et les joueurs en redemandent ! Devant un tel engouement, je suis évidement tenté de partager ici les récits de leurs aventures. A tout seigneur, tout honneur, je vais commencer par présenter les valeureux héros de ces chroniques :
Jean Lazare Augustin de La Roche marquis de Beauregard, dit le Marquis
Le marquis de Beauregard vit le jour en l'an 1710, au pied des Pyrénées, place du château familiale. De noble ascendance, il reçut l’éducation qu’il sied à son rang. Etudiant doué, le jeune marquis excellait dans toutes les matières, de l’escrime à l’écriture, de la philosophie aux sciences. Mais seules ces dernières le passionnèrent. Ainsi sa vie fut partagée entre les obligations de son rang et ses recherches en laboratoire (installé dans les caves de sa citadelle). Mais la technologie du XVIIIe siècle ne permettait pas au Marquis de mettre au point toutes ses folles inventions.
Face à ce triste constat, le marquis de Beauregard décida de traverser les siècles, espérant que les sciences du futur répondraient mieux à ses attentes. S’appuyant sur les études du comte de Saint-Germain, il conçu le ‘sarcophage d’éternité’, un caisson remplit d’un mélange chimique qui garantit à toute personne plongée dedans une hibernation de 200 ans. C’est au crépuscule de sa vie, le matin du 14 juillet 1789, que l’homme s’immergea dans cette solution.
Le marquis de Beauregard émergea de son sommeil artificiel le 14 juillet 1929 - réveillé par une Palmyre venu chercher les écrits du comte de Saint-Germain - quelque peut transformer. Le liquide dans le quelle il baigna pendant 140 ans, s’était infiltrée dans son sang, lui octroyant les dons de jeunesse éternelle et de guérison instantanée. C’est donc plein de vigueur, que le marquis de Beauregard suivit la sorcière mondaine à Paris. S’adaptant à cette nouvelle vie, il découvrit avec émerveillement tous les progrès de la science. Mais il apprit aussi que sa descendance se disputer la fortune qu’il avait laissée 'à sa mort'.
Joseph Bell, dit professeur Bell
Ancien des irréguliers de Baker Street, le jeune Joseph fut tiré du ruisseau par le détective Sherlock Holmes. Grâce à son soutient, et à celui du docteur Watson, cet enfant des rues put suivre des études de médecine et se faire une place dans la société. C’est en souvenir de cette jeunesse aventureuse, que le professeur Bell, bien qu’ayant ouvert son cabinet à Londres, continua à s’intéresser aux cas les plus étranges. Une de ces enquêtes devait lui faire croiser le chemin du fantôme Eliphas, qui s’attacha aux pas du bon docteur.
Même si la rumeur en faisait un praticien morbide, voir possédé, le professeur Bell, doué pour le soin et la recherche, fut nommé à Buckingham, médecin de la reine. Il y fit des merveilles et gagna la confiance de la famille royale. En parallèle, sous l’influence d’Eliphas, le praticien se lança dans des expériences interdites, qui lui fit découvrir la formule de guérison instantanée, à base de whisky, ou un poison qui recouvre ses victimes de champignons paralysant.
Au faîte de sa gloire, le professeur Bell eu à subir les mesquineries de la cour, qui voyait en ce parvenu, un Raspoutine à l’anglaise. C’est le Hellfire Club qui porta le coup de grâce. Profitant de l’ambiance délétère, ses membres accusèrent le praticien d’être un espion à la solde de Jack o’Lantern. Au vu du scandale annoncé, la famille royale n’eu d’autres choix que de révoquer le médecin. Désavoué, le professeur Bell choisit de s’exiler à Paris, où il officie, désormais, en tant que ‘Médecin spirit’.
Achille Vénus, dit la Flèche
Achille eu une enfance solitaire. Sa mère, une amazone, dû, par respecter des lois de son peuple, l’abandonner à la naissance. Son père, marin, était plus souvent sur mer que sur terre. Bourlingué de membre de la famille à membre de la famille, qui le gardaient durant les absences paternelles, le petit Achille n’eu jamais vraiment d’attache. D’autant plus, qu’on lui répétait : « tu n’es pas de notre sang ! »
Cette affirmation pris tout son sens à son adolescence. Héritant des excellentes capacités physiques de sa mère, Achille devient la fierté de son père, en même temps qu’un chasseur accompli. Aucune proie n’échappait à ses traits acérés. C’est au chevet d’un père aimant, mais trop souvent absent, qu’Achille reçut son unique héritage : « Un bracelet d’argent légué par ta mère, qui ne t’a sans doute jamais oublié. »
Ayant perdu ses dernières attaches, Achille quitta définitivement les côtes de la Grèce, pour parcourir le vaste monde. Son don pour la chasse fit sa renommée et il fut bientôt connu sous le pseudonyme de ‘la flèche’. C’est grâce à sa réputation qu’Achille intégra une expédition menée par Hareton Ironcastel, qui finit par lui confier : « Le même sang coule dans nos veines : celui qui nous pousse au voyage et à l’aventure ! ». Suivant son nouvel ami à Paris, le grec fit de la capitale son nouveau port d’attache.
Docteur Anderson Sambreuil, dit docteur Subtil
Rien ne destinait ce médecin de banlieue, installé à Pontargis, à devenir un justicier. Menant une vie paisible, le docteur Sambreuil s’occupait de ses patients avec dévouement. Les extraordinaires récits du professeur Bouvancourt, grand ami du médecin, était les seuls évènements palpitants qui bousculaient cette petite vie si tranquille. Inventeur de génie, le professeur Bouvancourt avait, entre autres, conçu la machine subtile, appareil qui dématérialisait toutes les matières.
Grâce à cette invention, le savant envoya Morand, cruel bandit qui terrorisait Pontargis, vers le centre de la Terre. Contre toute attente, l’apache refit surface et supprima son adversaire. Héritant de la machine subtile, le docteur Sambreuil hérita aussi la cause de son défunt ami. C’est ainsi que le médecin devient un justicier passe-muraille, qui sous l’identité du docteur Subtil nettoya Pontargis de ses criminels. Mais malgré tous ses efforts, le docteur Sambreuil ne parvient pas à coincer Morand.
Accaparé par cette vie d’aventure, le docteur Sambreuil délaissa ses patients, puis ne pouvant plus assurer ses consultations, il ferma son cabinet médical. Privé ainsi de ressources, son combat contre le crime devient bien difficile. C’est le docteur Claudius Regaud, responsable du dispensaire de la fondation Curie qui tirera notre homme de ce mauvais pas. Impressionné par les talents de son confrère, ce proche de Marie Curie proposa une place au médecin. Bénéficiant d’un emploi du temps aménagé, le docteur Sambreuil peut continuer son œuvre de justice, sans délaisser, pour autant, son amour pour la médecine.
Ces extraordinaires personnages ont pour habitude de se réunir dans les salons de la maison Flamel, rue Montmorency, siège parisien de la fondation Argosy.
Maintenant, j’espère être assez courageux pour partager avec vous les comptes rendus de nos parties. J’espère aussi que les auteurs ne m’en voudront pas lorsqu’ils constateront les aménagements que j’ai apportés à l’œuvre originelle. J’ai du adapter la campagne à ma table.
Lord Anaon, qui fourbit ses armes derrière l’écran...
