[Anecdote] Jouer des Chinois

Il est possible de jouer des immigrés chinois en France, en respectant le contexte historique :
On a recrutés, dans les ports Chinois, des travailleurs qui débarquèrent en juillet 1916 à Marseille. En avril 1917, une importante partie de la main d'oeuvre chinoise arriva de nouveau en France afin d'accomplir les tâches industrielles ou agricoles les plus pénibles. A peu près 140 000 chinois ont été recrutés durant la Guerre. La plupart d'entre eux sont morts d'épidémies et de mauvais traitements.
Le 23 mai 1918 à Noyelles-sur-Mer, des chinois s'enfuient d'un camp anglais, terrorisés par un bombardement. La plupart ne sont découverts que plusieurs jours plus tard, certains affamés, rendus fous ou morts d'épuisement. À la fin de la guerre, les Chinois furent « employés » à la recherche des bombes qui n'avaient pas explosé, au « nettoyage » des tranchées.
Les contrats qu'ils avaient signés stipulaient qu'ils ne devaient pas participer aux combats ou se trouver sur la ligne de front, mais malgré cela certains y furent exposés. De nombreux accrochages opposèrent les ouvriers chinois avec les autorités françaises en raison des mauvais traitements qu'ils subirent. De plus, de nombreux ouvriers furent spoliés et ne reçurent jamais réellement leur salaire.
On ne connaît pas les chiffres précis du nombre de chinois morts durant la guerre, les chiffres varient entre quelques centaines et plusieurs milliers. On trouve des stèles funéraires dans différentes communes, en particulier du Nord de la France de France : Sains en Gohelle (49 stèles), Ruminghem (75 stèles)… On estime que 2 000 à 3 000 chinois restèrent cependant vivre en France après la guerre.
La France reconnaitra tardivement le rôle de ces travailleurs chinois. Cependant une plaque commémorative est apposée en 1988 dans le XIIIème arrondissement de Paris, place Baudricourt, à la mémoire des Chinois de la Grande Guerre.